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Vis ma vie d’entrepreneuse #2

Pour ce deuxième portrait croisé, Anne-Sophie et Sara nous parlent de leurs relations avec leurs fournisseurs et artisans, ainsi que du fonctionnement logistique de leurs plateformes respectives. Vous découvrirez quels modèles d’entreprise elles ont respectivement choisi pour leur e-commerce et pourquoi elles ont fait ces choix.

Anne-Sophie : Peux-tu nous expliquer tu comment trouves et tu contactes les artisans de ta plateforme ?

Je ne m’y attendais pas, mais intégrer de nouveaux produits sur Akal Market s’avère être une des tâches les plus complexes de mon projet. J’effectue d’abord des recherches en amont afin de trouver des marques qui répondent aux valeurs que je défends, à savoir le made in Morocco et l’éco-responsabilité. Ensuite, j’entre en contact avec les créateurs et entrepreneurs afin de leur proposer un partenariat. Cette étape se fait de façon individuelle et prend donc beaucoup de temps. Je leur présente l’histoire du projet, ainsi que la démarche que j’entreprends et mes attentes pour le futur.

Par la suite, je leur partage un contrat qui établit les conditions de collaboration. Plusieurs échanges se font par téléphone afin de déterminer en quoi ce partenariat sera une plus-value pour nos deux marques. C’est aussi à ce moment-là que je propose une rencontre réelle, car une relation de confiance doit se créer afin de construire de bonnes bases. Cela implique des déplacements dans d’autres villes pour rencontrer mes potentiels futurs partenaires.

Sara : Cela fait huit mois que tu as lancé Belartiza, qu’est ce qui selon toi a changé dans ta relation avec les artisans depuis le début de l’aventure ?

En ces quelques mois d’aventure entrepreneuriale, je suis enchantée de m’être lancée rien que pour les magnifiques rencontres que je n’aurais probablement jamais faites autrement. Les artisans créateurs sont des personnalités le plus souvent lumineuses, ouvertes et créatives. Je les remercie chaleureusement pour leur confiance et leurs encouragements. Bien sûr, il y a certaines personnes dont on est parfois plus proches, mais j’essaye de garder une impartialité dans mon travail et les mettre tous et toutes en valeur dans leur unicité. 

Anne-Sophie : Comment organises-tu Akal market logistiquement ? Est-ce que cela a été facile de le déterminer ?

J’ai décidé de lancer Akal Market en suivant la logistique du dépôt-vente. Les marques me font parvenir une quantité de produits que je stocke, revends sur le site et sur lesquels je perçois une commission pour chaque vente.

J’ai fait le choix de ce modèle car il me permet de contrôler chaque colis envoyé et donc d’être sûre qu’il n’y a pas de problème de qualité à l’envoi de la livraison. Je suis consciente qu’il ne s’agit ni de la méthode la plus simple, ni de la plus pratique, car cela implique des tâches supplémentaires telles que la gestion du stock, le travail avec les livreurs, le service après-vente. Néanmoins, je préfère commencer de cette façon pour être sûre de contrôler toutes les étapes de la vente, et pourquoi pas changer de logistique dans le futur si j’en constate l’utilité réelle.

Sara : Est-ce que le fait de fonctionner en partie en dropshipping influence le choix des fournisseurs/artisans avec lesquels tu travailles 

Le dropshipping, pour rappel, est un mode logistique qui consiste à laisser toute la marchandise chez le créateur/fournisseur. C’est seulement en cas de vente que l’artisan procède à l’envoi de ou des articles choisis. A l’origine, c’est uniquement de cette manière que j’aurais souhaité fonctionner.

Je voulais que Belartiza soit uniquement un intermédiaire qui donnerait de la visibilité aux artisans-membres…

Toutefois, je me suis rendue compte que plusieurs artisans avaient déjà leur manière de faire et leurs conditions de partenariat bien définies (vente ou dépôt-vente). Au début de mon projet, je n’avais pas encore beaucoup de légitimité ni beaucoup de leviers de négociation, j’ai donc dû m’adapter à leurs désidératas.

Actuellement, je réfléchis à une meilleure façon de faire pour l’avenir, tant au niveau financier qu’en terme d’espace de stockage, tout en essayant de garder mes partenariats actuels.

Dans le prochain et dernier portrait croisé, vous découvrirez la vie quotidienne de ces deux entrepreneuses et comment elles envisagent l’évolution de leurs projets.

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